La pleine conscience avec Wake Up Montréal

Wake Up Montréal

Écrit par Alexis-Michel Schmitt-Cadet

Wake Up Montréal a déjà eu plusieurs vies. D’abord lancée par des pratiquants vietnamiens de Montréal, la Sangha a ensuite été mise en pause quelques années après le départ des premiers membres. En 2014, je suis parti de France pour rejoindre ma femme Léa qui vivait à Montréal depuis un an et j’ai repris des études en criminologie à l’Université de Montréal. Fort de l’expérience que j’avais acquise à Wake Up Paris pendant l’année qui a précédé mon départ, j’ai immédiatement voulu prolonger cette fantastique expérience dans ma nouvelle ville d’adoption.

Quelques semaines après mon arrivée, j’ai voulu ouvrir un groupe de méditation à l’université. Un groupe étudiant, SOI – Le salon zen, s’était constitué quelques mois auparavant et proposait déjà des activités en lien avec le bien-être des étudiants à l’université. Il n’y avait, à l’époque, aucun groupe de méditation. SOI-Le salon zen venait de se voir accorder 1700$ pour acheter du matériel de méditation (coussins et bancs de méditation). J’ai donc commencé à m’impliquer dans SOI – Le salon zen en proposant une méditation hebdomadaire d’une heure, sur l’heure du midi, au premier trimestre.

J’ai suivi la pratique que nous avions à Wake Up Paris et je l’ai adaptée. Peu d’étudiants à l’Université de Montréal connaissent la pratique de Thay. Nous commençons chaque séance par une pratique assise de 20 minutes où je guide les 10 premières minutes. Les 10 minutes suivantes se font en silence. En fonction de la salle que nous avons réservée, nous pratiquons soit la marche méditative, soit quelques-uns des 10 mouvements de Pleine Conscience. Je peux également reprendre un enseignement de Thay en l’adaptant au contexte universitaire : j’évoque la paix, le stress, la compassion, l’amour.

Puis nous terminons par un partage sur notre expérience pendant la séance ou pendant la semaine. Cette activité connaissant un grand succès, j’ai proposé deux méditations par semaine au trimestre suivant. Puis à l’hiver 2016, après avoir formé des amis, nous sommes passés à cinq méditations par semaine afin de proposer la méditation dans plusieurs bâtiments de l’Université de Montréal.

flashmob-montrealPendant ces deux années d’expériences, j’ai découvert la force des enseignements qui m’avaient animé quand j’étais en France. J’ai eu l’occasion de découvrir des amis très solides qui ont constitué le noyau de Wake Up Montréal. Anissa, Daphné, Nicolas, Olivier ont à leur tour commencé à animer des méditations. En plus de la méditation, nous avons proposé du yoga du rire, des câlins gratuits dans le métro, des activités de yoga et de cuisine végétalienne, des conférences sur l’éthique animale, un atelier sur le handpan (un instrument de musique extraordinaire), une activité de peinture en intégrant des roches dans les toiles…

Constatant que les étudiants (et les membres du personnel qui commencent à nous rejoindre) ne connaissaient pas les différents centres de pratique de méditation dans Montréal, j’ai créé un cycle d’atelier sur le thème « La méditation – un enseignement universel ». Pour ce faire, j’ai invité plusieurs enseignants des traditions Shambhala, MBSR, des Moines de la forêt et bien évidemment du Village des Pruniers avec une enseignante laïque. En mai dernier, les moines du monastère Blue Cliff qui faisaient le tour du Québec sont venus animer une pratique à l’université.

Par ailleurs, plusieurs membres Wake Up ont tenté différentes expériences en dehors de l’Université de Montréal. Léa, ma femme, a démarré un groupe à l’Université du Québec à Montréal, où elle étudie. Nous avons essayé tous les deux de proposer des pratiques mensuelles à la maison mais nous avons dû arrêter par manque de place. Nous cherchons une salle plus grande. Enfin, nous avons eu l’occasion en septembre 2015 d’organiser une retraite Wake Up au Village des Érables, en partenariat avec Wake Up Ottawa et Wake Up Toronto. En août 2016, le groupe Wake Up Montréal proposera une nouvelle retraite d’une semaine au Village des Érables. Je suis très reconnaissant du travail fourni par Vanya et Ba-Chinh qui ont beaucoup travaillé pour aider à la mettre en place.

Avec mon ami Nicolas, un des facilitateurs de SOI-Le salon zen, nous avons voulu aider les participants aux groupes de méditation à approfondir leur pratique. Nicolas a donc eu l’idée de créer les « jumeaux de Pleine Conscience ». Nous jumelons les étudiants et les membres du personnel pour qu’ils puissent s’entraider dans leur pratique. Un méditant de plus longue date est jumelé avec un nouveau méditant et chacun des deux prend des nouvelles de l’autre et l’encourage dans les moments un peu plus difficiles. Chaque mois, des réunions permettent aux participants de se retrouver pour échanger sur leur pratique de la Pleine Conscience.

Puis, Nicolas a eu la formidable idée de créer un « cheminement de Pleine Conscience ». Dans ce cheminement, nous proposons une structure adaptée à chaque personne qui veut approfondir son engagement et sa pratique de la Pleine Conscience. Nous proposons une liste de lecture avec les enseignements de plusieurs traditions ; nous demandons une participation plus accrue aux groupes hebdomadaires de méditation, une aide pour l’organisation de la retraite annuelle, et nous les préparons à faciliter progressivement les groupes de méditation. Cela nous permet aussi de nous assurer que le groupe de méditation de l’Université de Montréal se poursuivra après la fin de nos études.

Avec Vanya, Ba-Chinh et Léa, nous allons dès septembre 2016 chercher un lieu de pratique hors université pour ouvrir davantage la pratique Wake Up dans Montréal.

Si vous souhaitez de contacter Wake Up Montréal, vous pouvez envoyer un email ici ou visiter leur page Facebook.

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