L’Éducation ne sert pas à Informer, mais à Instruire des Êtres Vivants

wake-up-schools-spainQuelques jours avant que la retraite Wake Up Schools ne prenne place à l’Université de Barcelone du 9 au 11 mai 2016, Radio Sababell a interviewé deux monastiques du Village des Pruniers et une amie laïque.

Présentateur de Radio: Bonjour. Nous avons Pilar Aguilera, frère Phap Luu, et frère Hy Ma, du Village des Pruniers. Bienvenue à l’émission de Radio Sabadell!

Phap Luu, comment le program me de Wake Up Schools a-t-il commencé? Pourquoi les monastiques sont-ils en charge du programme des enfants?

Phap Luu: Notre enseignant (le maître zen Thich Nhat Hanh, ou Thay) a planté les graines de Wake Up Schools dans les années 1960 au Vietnam. Son programme, appelé l’École de la Jeunesse pour le Service Social, formait des groupes de jeunes (à peu près 10 000 d’entre eux)pour apporter leur secours aux campagnes. Les jeunes volontaires allaient dans les villages pour fournir des médicaments aux familles qui travaillent la terre, ouvrir des cliniques médicales, former les gens sur l’hygiène et les mesures sanitaires de base, et enseigner aux enfants. Thay formait les jeunes volontaires avec la pratique de la respiration en pleine conscience, pour qu’ils puissent apprendre à calmer leur esprit et leur corps et vivre heureux dans le moment présent. Quand les jeunes volontaires sont arrivés dans les villages, ils ont pu voir qu’il n’y avait pas d’électricité, pas d’école, et pas de services sociaux. Personne n’était en mesure de jouer avec les enfants ou d’être présent pour eux. Les enfants jouaient dans les rues pendants que leurs parents travaillaient dans les champs.

Les parents de ces familles étaient très reconnaissants envers ces jeunes volontaires qui étaient avec leurs enfants pendant qu’eux-mêmes étaient occupés à travailler le riz dans les champs. Les volontaires donnaient aussi une tasse de lait de soja à chaque enfant tous les jours. Ils venaient sans argent, seulement avec leur bonne volonté. En fin de compte, une famille offrait sa maison pour qu’on l’utilise comme école. Après quelques mois, les habitants du village, voyant la bonne volonté des volontaires, les aidaient à construire un école. En ce sens, notre maître avait réellement déjà commencé Wake Up Schools il y a 50 ans. Il a aussi fondé la première université offrant un programme occidentalisé à Saigon, l’Université de Van Hanh. Cette université avait été fondée sur l’intention d’enseigner d’une façon qui permette aux moines et aux moniales d’être au fait de ce qui était en train d’arriver à l’humanité en général, de voir comment ils pourraient apprendre à devenir des êtres humains dotés d’une compréhension plus profonde des uns pour les autres, en contact avec leur nature véritable.

Cette université continua de la sorte jusqu’en 1975, mais elle de suit plus à présent de type de programme. Thây a été exilé en France quand il a entrepris de lever sa voix pour la paix en faisant appel à l’Occident avant la fin de la guerre du Vietnam, mais il a travaillé à poursuivre sur ce chemin en Europe. Il a enseigné ce type de pratique engagée pendant plus de 50 ans, en développant un langage qui parle aux Occidentaux.

Nous pouvons bénéficier et apprendre de son chemin. À présent, nous voulons trouver un moyen de changer la direction de l’éducation, de la rendre plus centrée sur l’humain: comment pouvons-nous vivre avec plus de paix et de compréhension dans notre corps et notre esprit? Comment pouvons-nous apprendre à gérer nos émotions fortes? Nous voyons cela comme la base de toute éducation. Si nous-mêmes en tant qu’enseignants ne savons pas comment gérer des émotions fortes avec la respiration en pleine-conscience, en revenant au moment présent, alors comment pouvons-nous attendre de nous que nous puissions aider d’autres personnes à le faire? Les enseignants doivent commencer par incarner eux-même la pratique.

L’Éducation n’est pas seulement une affaire de réception d’information. Dans l’éducation, il ne s’agit pas seulement de comprendre la technologie, mais plutôt, il s’agit d’apprendre comment être un être humain. C’est la base de Wake Up Schools.

Présentateur de Radio: Est-ce que ce type d’apprentissage devrait faire l’objet d’un cours additionnel  au sein du cursus universitaire, ou est-ce qu’on devrait l’incorporer tout au long du cursus?

Phap Luu: Beaucoup de professeurs sont surpris de se rendre compte qu’il n’y a pas besoin d’ajouter de temps supplémentaire au sein de leur cursus. Notre présence, notre façon d’être, sont la façon dont nous apprenons aux autres à être présents. Au cours de nos retraites, nous aidons beaucoup de professeurs à apprendre comment incorporer la pratique de la pleine conscience dans leur vie quotidienne. Nous commençons toujours avec la pratique propre du professeur plutôt qu’avec l’apprentissage de techniques sur la façon dont enseigner aux enfants. Les enseignants viennent habituellement à la recherche de techniques. Ils veulent un certificat de plus, mais quand ils viennent à une retraite Wake Up Schools, ils sont un peu surpris en se rendant compte que leur propre transformation est ce qu’il y a de plus important. Ils apprennent comment s’arrêter et regarder profondément dans leur corps et leur esprit.

Dans la vie, nous sommes toujours à courir en direction de l’avenir, ou à regretter des choses que nous avons faites dans le passé. Nous sommes perdus dans nos pensées. Avec la pratique de la pleine conscience, nous apprenons comment nous arrêter de courir afin d’être pleinement présent dans l’ici et le maintenant avec notre respiration. Notre respiration est toujours là pour nous. Quand j’inspire, je suis conscient que je suis en train d’inspirer. Quand j’expire, je suis conscient que je suis en train d’expirer. Nous suivons notre respiration avec toute notre attention. Quand notre attention se laisse prendre à quelque chose d’autre, comme par des pensées au sujet du passé ou de l’avenir, nous pouvons sourire à nos pensées avec amour, sans nous punir pour avoir perdu notre attention de la respiration. Avec amour, vous ramenez votre attention à votre respiration et votre concentration s’accroît, tout comme votre capacité de vous garder de vous laisser drainer par les projets et les inquiétudes de la vie quotidienne. Nous pouvons revenir au moment présent de cette manière en à peine deux ou trois secondes. Nous pouvons faire cela, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour aider nos étudiants et d’autres personnes à être plus présents. C’est le plus grand cadeau que nous pouvons nous offrir à nous-même et offrir à nos êtres chers.

Présentateur de Radio: En vous entendant parler, je me dis à moi-même  »Je suis intéressé. C’est ce dont j’ai besoin ». Heureusement, nous n’avons pas à aller au Vietnam pour participer à ce programme. De vendredi à lundi, ce programme prendra place ici même. Pilar Aguilera, comment avez-vous organisé cette retraite et en quoi consiste-t-elle?

Pilar: Cette retraite est organisée à la fois par l’Université de Barcelone et par la communauté du Village des Pruniers. Nous avons eu l’opportunité d’amener Thich Nhat Hanh ici en 2014. Beaucoup de professeurs du monde entier sont venus alors pour le voir, et à présent, nous avons l’opportunité de bénéficier à nouveau de la présence de la communauté du Village des Pruniers, afin que les enseignants en Espagne bénéficient de ces enseignements. Ces retraites sont là pour nourrir notre pratique de la pleine conscience.

Comme l’a dit Frère Phap Luu, au cours de ces retraites, nous apprenons à vivre avec plus de paix et à nourrir les graines de bien-être et de gentillesse en nous-même et en les autres. Avec le développement de notre pratique personnelle, nous devenons capables de propager ces graines de gentillesse dans notre carrière, à la fois dans la vie privée et la vie professionnelle. La pleine conscience nous aide à être plus présent, à être capable de vivre de façon plus paisible, et à pouvoir réaliser notre véritable essence dans la vie. Quand nous sommes en paix, quoi que nous fassions avec notre famille, nos voisins, ou notre travail, nous trouvons la capacité de communiquer avec nous-mêmes et avec les autres, la capacité d’être plus conscient des merveilles du moment présent, ici et maintenant mêmes. Les gens sont plus heureux, et ils apprennent comment vivre avec plus de joie dans le moment présent.

Présentateur de Radio: Et cela peut s’apprendre à l’université. C’est tout à fait révolutionnaire, non? Peu à peu, le système éducatif conventionnel commence à se montrer plus ouvert d’esprit face à cette nouvelle école de pensée, ces nouvelles façons de vivre en tant qu’êtres humains que nous avons oubliées: la culture de l’attention et de la compassion, surtout avec les enfants.

Pilar: Oui, nous ressentons beaucoup de gratitude envers l’Institut des Sciences Éducatives de l’Université de Barcelone, pour nous avoir aidé à organiser cette retraite Wake Up Schools. Chaque jour, la pleine conscience gagne en pertinence dans le monde de l’éducation. Les scientifiques ont fait des recherches aux États-Unis, au Royaume-Uni, et en Espagne, montrant qu’il y a clairement un impact de la formation en pleine conscience sur les enfants et sur les enseignants dans les écoles. Ce que la pleine conscience peut faire dans le monde de l’éducation est révolutionnaire. Les universités savent aussi cela, et c’est la raison pour laquelle l’Université de Barcelone est chaque jour plus impliquée dans le programme de Wake Up Schools, afin de soutenir tous les enseignants en Catalogne et en Espagne pour qu’ils puissent emmener ces enseignements dans les écoles d’aujourd’hui.

Présentateur de Radio: En plus de la retraite Wake Up Schools, vous avez déjà commencé à établir concrètement cette formation dans les écoles, non? Comment continuer cette expérience dans un centre éducatif après une retraite Wake Up Schools?

Pilar: Oui. Depuis 2014, nous offrons des formations Wake Up Schools de niveau 1 et 2 auxquelles participent des enseignants venus de l’Espagne tout entière. C’est un cursus du Département de l’Éducation de l’Université. Comme vous le savez, les enseignants qui viennent à ces cours reçoivent plus qu’une simple formation. Quand ils s’inscrivent pour ce programme, ils pensent qu’il y aura un début et une fin à la formation, mais quand ils touchent ce qu’est l’essence de la pleine conscience, ils réalisent que leur vie vient d’être transformée. Ce programme les a aidés à toucher le miracle de la pleine conscience, le miracle de la présence.

C’est comme un cadeau qu’ils s’offrent à eux-mêmes. Beaucoup d’enseignants me remercient ainsi que la communauté du Village des Pruniers, parce que ce programme leur permet de revenir se réconcilier avec l’humanité, avec leur vérité. Cela peut s’étendre à leurs enfants et à leurs adolescents. Il est merveilleux de pouvoir vivre cette essence de la pleine conscience et de l’intégrer davantage à sa vie personnelle.

Présentateur de Radio: J’ai une autre question pour Phap Luu. Peut-être y a-t-il des gens qui nous écoutent et qui ont un peu peur, ou qui ont envie de se détourner, parce qu’ils pensent qu’il s’agit d’un programme religieux, ou d’un programme visant à changer l’obédience spirituelle de leurs enfants. Pour ceux qui pensent de cette manière, que répondriez-vous?

Phap Luu: Il semble que le mot  »religion » est un mot qui porte en lui toute une Histoire en Europe, une Histoire touchant à L’Église Catholique et à l’État. En Asie, les choses ont évolué différemment. La pratique de la pleine conscience n’a pas grand chose à faire avec la religion, mais plutôt avec la façon dont vivre sa vie. Je ne dirais pas que le Bouddhisme est une religion. C’est plutôt un type de psychologie appliquée. C’est la pratique de se mette en contact avec le moment présent et de lâcher prise de toute idée ou point de vue. Voilà la base du Bouddhisme -apprendre à lâcher prise de toute les idées, même les idées bouddhistes. C’est la pratique de nous permettre d’être ouvert au monde dans le moment présent. C’est là la pratique de base que le Bouddha a proposé. Il ne voulait pas créer de religion; il voulait aider les gens à moins souffrir. Et nous faisons la même chose avec notre vie et les gens qui nous entourent. S’il y a quelque chose qui nous fait souffrir, nous devons nous demander: qu’est-ce qui enclenche cette souffrance?

Beaucoup de jeunes se suicident chaque jour parce qu’ils ne savent pas comment gérer leurs émotions fortes. La pression causée par les examens, la vie sociale, le fait d’avoir un travail, de vivre dans un monde où on est entouré de publicité qui veut nous vendre des choses… Ils ne savent pas comment gérer toute cette pression. Et nous, à l’école, nous ne leur donnons pas de moyen pour comprendre pourquoi ils souffrent. Cela semble être une erreur de notre part dans le système éducatif. Il est intéressant de constater que tant de scientifiques sont à présent intéressés par cette pratique issue de la tradition bouddhiste. Ils voient que c’est une tradition qui a une méthode scientifique d’expérimentation à la première personne, où on peut clairement voir les fruits de sa pratique, et ils n’ont pas simplement à croire aveuglément les paroles du Bouddha. Ils peuvent en faire l’expérience pour eux-mêmes.

N’importe qui peut mettre cela en pratique dans sa vie quotidienne et voir ce qu’il en résulte. Quand nous parlons de foi dans la pratique de la pleine conscience, cette foi vient de notre propre expérience. Il en va de même pour les scientifiques. Ils ont foi en la science, une foi qui est basée sur des résultats et l’expérience concrète. C’est la raison pour laquelle il y a une relation aimante et très mutuelle entre le monde scientifique et la tradition bouddhiste; nous apprenons toujours les uns des autres.

Dans notre communauté, nous avons, par exemple, de nombreux Chrétiens qui sont très dévoués envers leur foi, et ils ne trouvent pas de conflit entre le Christianisme et le Bouddhisme. Le premier est plus une religion à proprement parler, tandis que le deuxième a plutôt à voir avec leur pratique quotidienne de la respiration en pleine conscience: ils se complètent l’un l’autre. Il y a beaucoup de Chrétiens qui disent qu’ils peuvent aller plus en profondeur sur leur chemin spirituel avec la pleine conscience. Ainsi, je ne pense pas qu’il y ait de conflit, et les écoles et institutions sont en train d’apprendre cela. Elles sont désormais plus ouvertes d’esprit face à cette vision.

Présentateur de Radio: Un autre membre de la communauté du Village des Pruniers et qui nous accompagne est originaire de Castelldefels, en Catalogne, Espagne. Il s’appelle Frère Hy Ma. Bonjour, et bienvenue!

Frère Hy Ma: Bonjour.

Présentateur de Radio: Il y a quatre ans que vous êtes entré en contact avec le Village des Pruniers et cela fait trois ans que vous vivez avec la communauté. Comment votre chemin s’est-il développé et que faisiez-vous auparavant? Comment avez-vous connu le Village des Pruniers et comment cela a-t-il radicalement transformé votre vie?

Frère Hy Ma: Eh bien, j’ai toujours eu en moi l’inquiétude de sentir que je n’allais pas trouver le bonheur véritable dans les objets, les gens, et toutes sortes de désirs. Pour moi, ça a été un grand éveil de voyager après avoir travaillé pendant sept ans dans le secteur de la construction. Ça m’a donné l’occasion de quitter de monde normal, d’arrêter de travailler et de penser à l’avenir, de penser à acheter une voiture et une maison, ou de penser à trouver une partenaire. Voyager m’a aidé à ouvrir des portes et peut-être à trouver quelque chose de plus pour me rendre heureux, quelque chose qui ne m’est pas extérieur. Voyager m’a aidé à m’ouvrir l’esprit.

Avant de rencontrer la tradition du Village des Pruniers, j’ai pratiqué la méditation et j’ai réalisé que ça m’aidait à ouvrir ces portes: trouver ce quelque chose qui ne requiert pas que je dépende sur des choses extérieures pour mon bonheur, qui m’aide à trouver le bonheur en moi. Il y a aussi un type de bonheur qui vient de choses extérieures, mais il semble toujours disparaître rapidement, non? Ce bonheur intérieur me donne donc la force de planter des graines de bonheur en moi et d’arroser ce bonheur, qui n’est pas qu’une idée. Ce bonheur dépend de la façon dont je le nourris. Grâce à la pratique de la pleine conscience, j’ai appris comment cultiver ce bonheur en moi. Quand des choses externes se produisent qui m’arrachent au moment présent et me font penser que le bonheur est dans le passé ou quelque part dans l’avenir, arroser les conditions de bonheur dans l’ici et le maintenant me donne la force intérieure de générer plus de ce bonheur. Je ne sais pas comment le dire exactement. Nous n’avons pas à dépendre de quoi que ce soit en dehors de nous-même.

Présentateur de Radio: Vous avez passé quatre ans au Village des Pruniers. Y a-t-il eu une période où vous avez pensé à un autre chemin, où quelque chose a pu vous manqué? Ou pensez-vous que c’est votre chemin définitif pour la vie?

Frère Hy Ma: Ça dépend de chacun de nous, mais j’ai toujours eu un sentiment d’insécurité dans ma vie. Pour moi, il n’est pas très clair si je veux continuer à être un monastique pour la vie, ou si je veux retourner dans la société en tant qu’ami laïc, trouver du travail, ou autre. Je me suis posé la question, mais quand je pense plus à ce sujet, je suis à nouveau en train d’arroser les graines d’attentes et de désir que j’ai déjà en moi. Quand je découvre cette clarté, je me dis,  »Ah, je pense plus à l’avenir. Pourquoi? »; j’ai fait cela à plusieurs reprises, et si je le fais à nouveau, je me retrouve à penser à nouveau que le bonheur se trouve dans l’avenir, ce qui m’arrache au moment présent, ici et maintenant.

Je vois que mon chemin est la pleine conscience, et je sais comment nourrir le bonheur en moi. Bien que j’aie un sentiment d’insécurité quant à ce que je vais faire dans l’avenir, je ne me perds pas dans mes désirs et mes attentes, ce que font les gens ordinaires. Tout le monde le fait. Oui, il y a certaines personnes qui sont claires quant au fait qu’elles veulent être monastiques pour toute leur vie, ou qui sont claires quant au fait qu’elles veulent une partenaire pour la vie, mais personne ne sait ce qu’il va arriver dans l’avenir. Toutes ces choses sont des attentes quant à l’avenir. Elles ne sont pas en train d’avoir lieu en ce moment, et tout peut changer au cours d’une seule nuit.

Présentateur de Radio: Il nous reste quatre minutes. Je me demandais si vous pouviez partager une petite pratique de méditation que tout le monde pourrait apprendre.

Phap Luu: Eh bien, dans quelque situation que vous puissiez vous trouver en ce moment -dans une voiture, dans la cuisine…-, où que vous soyez pour écouter cette émission, vous pouvez revenir en vous et porter complètement votre attention sur votre respiration.

J’inspire, et je sais que j’inspire.

J’expire, et je sais que j’expire.

Inspire, Expire.

(son de la cloche)

Je suis mon inspiration avec toute mon attention, en inspirant et en expirant.

Je lâche prise de toutes pensées concernant l’avenir et le passé.

En inspirant, je suis conscient de tout mon corps.

En expirant, je détends tout mon corps, relâchant toute tension.

(son de la cloche)

Je suis conscient de la tension que j’ai accumulé dans mon corps au cours des années, du fait de mes pensées et de mes inquiétudes.

Je suis conscient de ces tensions et je respire librement.

Je relâche toute tension.

En inspirant, je touche en moi la joie d’être en vie. C’est un miracle d’être en vie sur un si belle planète.

En expirant, je souris à la vie.

En inspirant, je suis conscient des merveilles d’être en vie.

En expirant, je souris.

(son de la cloche)

Présentateur de Radio: Merci beaucoup Phap Luu, Frère Hy Ma, Pilar Aguilera. Très belle journée à vous tous!

Phap Luu, Frère Hy Ma, et Pilar: Merci.

Cet interview a originellement été conduit en espagnol sur Radio Sabadell

Rendez vous sur le site de Wake Up Schools et informez vous au sujet des retraites à venir: 

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