Quelques membres de la Sangha Wake Up Bretagne se sont réunis au bord de l’Océan, près de la Trinité sur Mer.
Personne sur la plage ce samedi de juin! Temps voilé et un peu venteux mais agréable. Nous avons commencé notre journée par une marche méditative sur la plage après quelques chants du Village.
Au bout de la plage, nous avons effectué des mouvements de pleine conscience avant de marcher les pieds dans l’eau bien fraiche.
De retour sur nos nattes de plage, nous avons lu les Cinq Contemplations et avons partagé un repas en silence, bien conscients des personnes autour de nous et conscients de méditer les saveurs, de prendre le temps de mâcher pleinement chaque bouchée.
Puis, nous avons médité quelques minutes en silence avant de lire les Cinq Entrainements à la Pleine Conscience et de faire un partage du Dharma.
Nous avons clôturé par un partage des mérites dansé sur la plage !
Encore un belle après-midi de pratique qui nous a permis de nous centrer et d’intégrer dans la pratique les expériences de notre vie quotidienne.
Mais nos échanges, nous ont aussi permis quelques prises de conscience:
Nous nous sommes rendues-compte que la pratique de l’arrêt est essentielle, en particulier dans les interactions familiales, amicales, etc…nous voyons qu’il est si facile de partir dans l’émotionnel et de nous déconnecter de nous-mêmes, de l’instant présent lors de conversations qui vident tout le monde!
Nous comprenons vraiment à quel point la cloche est un outil dont nous avons besoin pour revenir à nous mêmes, outil que nous avons encore tendance à oublier quand nous sommes chez nous.
Certains membres de la Sangha sont maintenant déterminés à faire entrer la cloche dans leur quotidien, comme par exemple l’inviter au début de chaque repas.
« Dans toute famille civilisée, il y a une cloche » – Thich Nhat Hanh
Bien placer la cloche chez soi à un endroit ou chacun peut la voir et l’inviter quand nous nous se sentons emportés loin dans les pensées et les émotions afin de s’arrêter, de revenir à soi, sans intention de couper l’autre, vraiment clair avec notre intention de rappel à nous-même.
Ainsi, c’est toute la famile, la Sangha, la classe qui peut revenir en soi, respirer ensemble se reconnecter…
Certains pourtant ont du mal à inviter la cloche dans une conversation qui déborde par peur que l’autre se sente coupé.
D’autres, se sentant agacé par l’agitation, peuvent justement avoir l’envie subtile de faire taire celui qui l’agace !
Au Village des Pruniers, prendre la liberté de sonner la cloche sans être membre de l’inter-être n’est pas si facile, se sent-on légitime de le faire, les autres l’acceptent-ils ?
La cloche n’est pas un outil de censure mais d’amour, une envie profonde de se reconnecter à l’instant et d’aider les autres à le faire aussi.
De l’avis de certains qui ont testé la cloche de pleine conscience sur ordinateur et avoir une vraie cloche chez soi, les deux sont utiles:
– La version virtuelle est vraiment bien pour rester conscient de notre corps devant un écran, la programmer quand on le souhaite et s’étirer, prendre quelques respirations et même se lever plutôt que de rester devant notre bureau.
– Mais elle ne remplace pas une vraie cloche que nous invitons nous-même.
Inviter la cloche est une pratique très importante au Village des Pruniers. C’est le bodhisattva de la cloche, disponible pour nous soutenir à tout moment: quand le besoin de revenir est là mais aussi au début du repas pour nous offrir quelques minutes ensemble en silence en famille, entre amis, pour nous offrir notre vraie présence.
Voici un transcription de la traduction d’un enseignement précieux, donné par Thay pendant la retraite de juin 2014 sur la Pratique avec la petite cloche.